Le parfum du temps
ووَحْشَةُ العُمْرْ الطّوِيْلْ
المايسة بو طيش
من الجزائر
وإبراهيم يوسف من لبنان
جنبا إلى جنب
Je papillonne à la recherche,
D’une fleur de champs,
Qui pourra à ma caresse,
Enfanter, en toute beauté
Mes poèmes, à tous les temps
Ö ! Passé qui ronronne, en mes profondeurs
Et présent qui à mon chant, inattentif, indifférent
Je papillonne à la recherche, d’un parfum
Qui pourra me purifier, de ma bohème
Et baptiser mon rêve, tzigan !
Je papillonne, au-dessus
De cette fleur, de sable
Qui danse, dans mon regard
Et que je gratifie, de mes mots les plus doux
Déposant, un baiser de mes lèvres,
Sur ses pétales roses
Désaltéra la soif de mon âme, à demi-mot
Je me confie à elle en penchant la tête
Et de mes doigts, la bordant :
– Ö ! Fleur sur ma colline, oubliée
La solitude, me pèse
Je porte mon état d’âme, sur le dos,
Lourdes, sont mes peines et mon chagrin,
Lacérant,
Je ne fais que traîner triste, ma savate
Et mon égarement !
Je papillonne,
Dans le suicide, des vagues
Qui chutent inertes, sur le sable humide
Et je m’amarre, dans la houle, me débattant
Corps et âme, poussant un cri, de révolte
Et toutes mes pensées,
Se brisent, dans le vide !
Je papillonne, angoissée à chaque fois,
Que je vois une nuée, de fumée
Dans le ciel bleu d’un pays frère, lointain
Et je dis dans une larme :
Le noir, ne sied pas, à notre monde
Il cache le soleil et la beauté, semant la douleur
Et la mort, aux yeux du monde
Dans les âmes, aux rêves innocents
Qui implorent en silence et priant
Pour le retour de leur liberté,
Le tout puissant !
Je papillonne, filmant les corps, presque nus
Leurs habits, en guenilles
Les regards hagards, les larmes aux yeux
Et d’autres, qui gisent à même le sol
Qui meurent, à chaque instant
Un film où les ventres affamés, crient
Et les cœurs assoiffés, d’amour
Ne demandent, que le droit de vivre,
Un toit, un repas chaud et un lit
Des jours paisibles,
Et goûter à la sève, de la vie
Comme les enfants, du monde !
Je papillonne, filmant les corps, presque nus
Leurs habits, en guenilles
Les regards des enfants, les larmes aux yeux
Et d’autres, qui gisent à même le sol
Qui meurent, à chaque instant
Un film où les ventres affamés, crient
Et les cœurs assoiffés, d’amour
Ne demandent, que le droit de vivre
Un toit, un repas chaud et un lit
Des jours paisibles, en communion
Et goûter à la sève, de la vie
Comme les enfants du monde!
Je papillonne,
Dans les regards des enfants, de mon monde
Qui sont sans Patrie, sans demeures
Seuls et perdus, dans ce bas monde
Sans abris, sillonnant, les rues
Sur les lèvres du jour, demandent
Un élan réconfortant et un baiser chaud
Du pain et du lait
Et le peu d’un bonheur, volé
et cette liberté, confisquée
Au su, de tout le monde !
&t
Quand tombe, le crépuscule
Regagne la nuit, son trône,
Je me refugie, dans ses bras,
Avec ces orphelins et exilés, sans toits
Priant, pour de meilleurs, jours
Où, se réveilleront, les consciences
Endormies, depuis un certain temps !
Dans notre monde !
Maissa Maysoun Boutiche,
Ain Bénian Alger, Algérie
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