Géolière est l’absence
Le sais-tu,  Oh qui toi qui semble, loin 
Et lointain de ma ville 
Il s’avère que tous les chemins, mènent à Rome 
Malgré les longues distances 
Et ces chemins durs à emprunter 
Et ces pistes qui épineuses, s’allongent 
J’arrive à te voir, à te dessiner 
Par le pinceau de mon regard 
Peintre 
Assis sur une pierre 
Dans le patio 
De la maison en pierres bleues 
Te rongeant les ongles 
Le regard, soucieux 
Et l’esprit qui plane, dans le ciel bleu 
Tisse, de ce fût le temps 
Une vie heureuse 
Qui te semble si loin 
Et qui te manque 

Ah, si tu lisais mes mots 
Qui étreignent avec douleur, mon mal de toi 
Et mes maux, de ne plus te voir, tout près 
De veiller sur toi 
De me rassasier de ton regard, bleu 
De veiller à ton confort 
Te couver de mon amour, grandiose 
Parfumé de mes sentiments, si forts 
Juste, pour te rendre et te voir heureux  
Tu sauras alors, que nul n’arrivera 
A t’aimer comme moi 
A se soucier de toi 
Comme, je le fais

Tu te fais, du sang 
Ne pensant qu’à jouir, de tes instants 
Alors, que je mets à jour 
Mes journées qui semblent mélancoliques 
Dans le confinement 
Attendant patiemment ton retour
 
Je devine que je te manque 
Et si tu savais, comme tu me manques ! 
Mais, impuissants nos cœurs 
Ne peuvent communiquer 
Dans ta langue qui est devenue 
Etrangère à ma propre langue 

Seul, le silence qui lacère 
Parle comme une pie 
Narre les journées vides, qui s’étirent 
Et me tuent 
Je ne fais que regarder ton portrait, accroché 
Dans le boudoir de mon cœur 
Mes pensées libres, volent à vol d’oiseau 
Recherchent ta terre, pour te repérer 
Et sur ma poitrine, te serrer 

J’agonise à ton absence, longue 
Qui me consume et me tue 
Geôlière est l’ère de Covid 
Meurtrière, me plie et me tue ! 

Maissa BOUTICHE, Ain Bénian, Alger, Algérie, le 19/07/2020