Partie II – La concordance, un indice de la vérité

بواسطة | 20 نوفمبر 2020 | مقالات | 0 تعليقات

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En arabe

Puisque je suis confiné, la pandémie oblige, j’ai un immense plaisir à m’engouffrer dans “l’Élysée” de mon cousin et ami Adel HAJ HASSAN, ingénieur agricole et gourmand d’anthropologie. C’est une occasion peu fréquente me permettant de traduire son petit manuscrit inspiré par sa lecture du livre que je le lui avais offert intitulé “Moïse et les derniers jours de Tel-el-Amarna” de l’auteur égyptien Sayyed AL-QIMNI. J’espère que cette traduction trouve sa place de joie dans le cœur de mon “acolyte”.

La plupart des humains sont, au fond persuadés de la pureté de leurs abécédaires religieux. Ils y croient comme étant parfaits et ne souffrant d’aucune anomalie les exposant à la contrefaçon, ou les rendant vétustes, et finalement inviolables aux défiants analystes et commentateurs. Dès lors que les sciences ouvrent une brèche et que les rationalistes exposent leurs critiques, la pertinence des héros historiques cités dans les livres est aussitôt sous la loupe. L’équivoque s’accentue face aux écrits contaminés par certains faits historiques au sein de ces écritures. Un tel doute incite les chercheurs à disséquer le “sacré” et à l’aborder objectivement, tous livres confondus, comme un legs humain où les mythes et l’histoire s’entremêlent à l’instar de la poésie et la prose ou de la religion et des contes épiques. Certains clercs s’éveillent de leur longue hibernation pour tolérer le côté positif des critiques et du tamisage des textes. Cette mesure ne touche aucunement au “patrimoine” religieux, bien au contraire, elle lui donne une nouvelle vie, peut-être différente mais bénéfique à sa continuité. Mettre une barrière contre la raison dans ses dimensions anthropologiques, c’est mettre un terme à la longévité des écrits et faire perdurer leur futilité. En l’absence de nouvelles conceptions, les lecteurs déclarent ouvertement leur refus d’un legs irrationnel. Seule la critique est en pouvoir de sauvegarder les religions, empêcher leur mort et enfanter une nouvelle école enseignant autre chose que l’absurdité et l’immuabilité des textes.

Freud, est sans doute, l’un des pionniers du cénacle approchant d’un œil critique les anciens écrits et portant haut un nouveau mouvement visant, non pas la survie ou la mort de l’esprit religieux figé, mais plutôt une nouvelle vision des choses. C’est ainsi qu’il redonne au mythe de Moïse son cours naturel et sa prestance première. En effet, il réaffecte Moïse à la maison de son père Égyptien. Il le rassure en même temps qu’il le dépossède de la découverte d’une nouvelle foi monothéiste pour la restituer enfin à son véritable dépositaire, Akhenaton. Il soutient également le théologien allemand Ernest SELLIN (1867-1946) dans sa conclusion sur la destinée déchirante du prophète juif. En effet, une lecture attentive et paisible du Livre de Josué nous apprend que Moïse, l’austère et le brutal, est assassiné à cause de sa religion exigeante, accablante pour ses congénères. Les dévots n’ont qu’à reprendre leur vie nomade pour confier leur sort aux dieux Yahvé, El, et Astarté. Freud est certain de la concordance, du moins logique sinon historique, entre le moment de son massacre et l’éclosion compatible aux ajouts mythiques bibliques surtout le lien généalogique entre Moïse et le premier patriarche juif Abraham, l’un des pères de l’humanité. A la lecture de cet épilogue, le neurologue Russe Immanuel VELIKOVSKY (1895-1979), fier et submergé par son judaïsme, bouillonne. Il s’applique ardemment à Judaïser toute l’histoire Hébraïque. A la manière d’un géomètre, il fait une projection fictive des épisodes datant du XVIème siècle avant J.C. sur des écrits relativement récents. Sa bibliographie occasionne un vaste débat provoquant dans son sillage une tempête de sable créant des dégâts académiques difficilement réparables. Dans le but de valoriser son histoire falsifiée, il lance une météorite jupitérienne, lui bon élève en “catastrophologie”. Il aspire, avec son méchant outil, à changer l’orbite de la terre. Des tremblements, des déluges et ouragans secouent notre planète bleue. Par chance, tout se passe dans ses rêves et au lieu de frapper notre Terre, il égare son chemin et finit par créer la planète Vénus. L’un de ses fantasmes fait une fente gigantesque dans la mer rouge pour que Moïse puisse conduire les gens d’Israël aux bons territoires. Juste après le transbordement, Josué fils de Jonas ordonne le retour à la normale de notre cher globe.

Cher ami,

VELIKOVSKY fuit les douleurs de l’authenticité pour se loger sans une sphère onirique. Il suit les pas d’une chimère religieuse dont il est, dans son for intérieur, l’unique bâtisseur. Sa restructuration de l’histoire nourrit ses ambitions à la mesure de son appétit. Il fait construire ses villes aux faux endroits et scrute médiocrement et de manière mal-intentionnée les fouilles archéologiques. Finalement, il se représente des désastres naturels qui flattent son imagination fertile et enflée presque maladive. Ses écrits prospèrent promptement surtout aux États-Unis, là où le sentiment religieux prévaut. La nature réelle de ses idée pro-juives n’est qu’une manigance intelligemment construite mais qui reste pour la plupart des historiens égyptiens une théorie inspirant la raillerie similaire à une idée extravagante voulant manipuler un pied pour lui trouver une chaussure de taille compatible. En réalité l’écrivain russe n’a dans la tête que le désir infini de démolir la bâtisse de Freud “l’abjuré” qui dépouille Moïse de son monothéisme pour le remettre au Pharaon son authentique détenteur. VELIKOVSKY ne cesse de bafouer le Pharaon l’apostrophant d’impur ayant couché avec sa mère et ses filles et déshonorant son pays et sa maison. On estime que VELIKOVSKY est fortement impressionné par les trames des prêtres du temple égyptien qui veulent défigurer Akhenaton et son unique dieu. Suite à l’éclatement d’un consensus, Ils le pointe du doigt criant fort sa “déférence”. Il sera “le maudit de Tel-El-Amarna”. Le fait d’inculper Pharaon du péché impardonnable (le monothéisme), me rappelle ce que Voltaire raconte : deux personnes d’Athènes parlaient de Socrate “l’impie”. L’un d’eux le décrivait de la manière suivante : un athée désobéissant hors-norme, prétendant l’existence d’un dieu unique. Néanmoins, il faut reconnaitre à VELIKOVSKY une trouvaille de qualité : il affirme dans son livre “Akhenaton et Œdipe” que le Pharaon est la copie conforme du récit d’Œdipe. Il trouve surprenant qu’un homme de sciences comme Freud ait pu omettre ce lien entre les deux personnages.

Le sculpteur et chercheur de l’âge pharaonique, égypto-anglais Ahmad OTHMANE est à l’unisson avec le conflictuel VELIKOVSKY dans peu de ses travaux. Par contre, il le conteste en associant Akhenaton et Moïse en une seule personnalité, comme si l’un est le sosie de l’autre. A son avis, le Pharaon est l’expression d’incarnation dans la personne du prophète monothéiste Moïse qui, en fait, n’est pas juif. Son avis est irrévocable parce que le judaïsme prend corps en Babylone aux alentours du VI siècle avant J.C. Le raisonnement ne permet pas d’ignorer un tel écart : Les dix commandements n’étaient pas juifs. Comment peuvent-ils l’être tout en étant écrits en hiéroglyphe? Peut-on nier qu’ils soient une copie du Livre des Morts des anciens Égyptiens dont l’auteur était Thot (mythique) ? OTHMANE contredit le Coran et la Bible dont le contenu en est tellement imprécis pour qu’on puisse donner une date catégorique de leurs récits. Pour le même argument, les textes religieux ne sont pas des documents fiables pour un érudit. Pour cette raison, il formule beaucoup plus de théories légitimant une certaine concordance entre les nouvelles découvertes paléontologiques et les écritures religieuses. Ainsi, Joseph fils de Jacob est le même Youya, le prêtre trésorier qui gère les ressources, est le véritable père de Tiyi l’épouse d’Amenhotep III. Je t’invite, cher ami, à observer la parenté phonétique entre Yosseph “Joseph” et Youya. Cette curiosité appelle OTHMANE à exiger des examens de l’ADN des momies conservées dans le “Panthéon” Égyptien afin d’affirmer cette filiation génétique. Oui, Moïse n’a pas acheminé les restes de Joseph lors de l’Exode. La Bible a bien mis la main sur beaucoup de chapitres de l’empire égyptienne bâtie par Thoutmosis III dominant entre le Nil et l’Euphrate. Elle lui vole son cursus et son harem (300 femmes). Elle fait tout attribuer à Salomon l’hébraïque dont les anthropologues doutent de l’existence. Par ailleurs, on note que Tiyi est la mère d’Akhenaton qui vit errant et maudit, dont sa momie n’a jamais été retrouvée (OTHMANE, “Étranger dans la Vallée des Rois”). L’auteur Égyptien s’appuie aussi sur le récit du Talmud, indiquant que Moïse règne sur l’Égypte depuis Thèbes après avoir épousé la reine Adonite, nom féminin du Dieu hébraïque Adonaï dans la prière Israélite.

Dans ses recherches, Sayyed AL-QIMNI s’approprie le décèlement de l’ébauche du fil du cocon qui “cache maintes énigmes historiques perplexes, dont une partie est résolue à la hâte ce qui, évidemment, conduit à des aberrations acquérant au fil du temps une légitimité conformiste”. AL- QIMNI nous apparait l’homme ingénieux combattant les dérives exégétiques. Il dit, avec un zèle académique, que “Akhenaton, Moïse et Œdipe sont la même personne dans trois contes différents, Akhenaton joue le rôle copte historique, Œdipe le fait dans la tragédie grecque et Moïse dans le culte hébraïque”. Dans cet enchaînement, Freud omet qu’Œdipe est Akhenaton, VELIKOVSKY ne sait pas qu’Akhenaton et Moïse sont une seule personne et Othmane néglige le fait qu’Œdipe n’est qu’une copie d’Akhenaton. AL-QIMNI va loin en déclarant que le Pharaon Égyptien est le vrai héros de l’Exode dans sa forme égyptienne originale, connu des Grecs sous le nom d’Œdipe et dans la Bible sous le nom Moïse.

Cher ami,

La lecture du livre de AL-QIMNI me donne le plaisir de commenter quelques analogies qui, sans être tout à fait symétriques ou formant une évidence éclatante du contenu des différents récits, accréditent le parcours critique de la lecture. Ces analogies restent, quand même, intelligibles et agréables à la raison. AL-QIMNI sait très bien s’en servir et les rendre plausibles. Cependant, l’analogie ne traduit toujours pas une entente avérée avec la faculté cognitive qui essaie d’approfondir nos connaissances sur les détails de la substance historique, qui d’une façon ou d’une autre, doivent diverger sans toucher à la base des évènements. Te souviens-tu, cher ami, de la prophétie sortant de la bouche de l’oracle de Delphes ? Elle parle de la malédiction inéluctable qui doit frapper le roi Laïos “le gauche” et sa famille, pour avoir introduit l’homosexualité dans la Grèce antique. La prophétie prédit que l’enfant de Jocaste, la femme de Laïos, tuerait son père et épouserait sa mère. Pour dépraver et abolir le corollaire du destin, Laïos commande le serviteur de la cour d’exposer son fils sur le mont Cithéron, abandonnant son destin aux fauves. La coïncidence ou le vouloir de Sophocle font qu’Œdipe soit délivré par un berger Corinthien qui, à son tour, le concède au roi Polybe qui, avec le consentement de sa femme Mérope, l’adopte et lui donne le nom d’Œdipe (aux pieds enflés). J’attire, cher ami, ton attention sur la parenté phonémique d’Œdipe et Hotep, (le nom archaïque d’Akhenaton) composé de deux syllabes, Amen-Hotep. L’écrivain Irlandais Robert GRAVES (1895-1985), spécialiste en mythologie grecque, énonce, au sujet de l’enfance de Moïse, que Laïos perce et noue les pieds d’Œdipe, le met dans une corbeille fermée et le jette à la mer. Mérope, accompagnée de ses servantes, le repêche des eaux pour être plus tard adopté par la famille royale. Si, cher ami, tu jouais avec le nom de Laïos en le privant de son dernier morceau, tu aurais Lévi (Lawi en Arabe) le procréateur de Moïse ! On se demande si ce jeu est arbitraire ou proche de la vérité ! En réalité, Laïos n’est stigmatisé d’homosexualité que pour simuler la personne d’Amenhotep III habillé en femme sur l’un des dessins du complexe religieux de Karnak (actuel Louxor en Égypte). L’exil d’Œdipe en Attique nous rappelle la mission du Pharaon Ramsès III en Aatiqa (langue Copte, Arabe) là où Akhenaton choisit son exil, « mines de cuivre en terres de Madiân ». Le mont de Sainte-Catherine, attribut du beau-père de Moïse, Jethro (Yathroune en Arabe), ou Jethron, ou Cithéron (Cithepron) mont sacré d’Œdipe, constituent une série phonétique semant la perplexité ! Il est important de reprendre l’histoire d’Œdipe et sa triste fille Antigone sermonnés par un citoyen Grec pour quitter leur refuge, parce que c’est un mont sacré qui ne doit pas être souillé par des pieds humains, exactement comme Moïse empêché de se chausser dans la vallée biblique sacrée Hawa (Tuwa dans le coran). Il nous est surprenant d’appeler le mont Cithéron, mont Sinine (Arabe), mont Sinaï ou mont de Moïse. Mais la désignation la plus étrange est le mont de Hourib, évoquant Œdipe et Hotep. Finalement, rappelons qu’une petite mosquée et une église grecque, probablement la plus ancienne église orthodoxe, sont administrées par des prêcheurs grecs exhortant leur foi dans le pays natal de la tragédie d’Œdipe. Une analogie saisissante nous charme aussi par son empreinte mythique ; c’est l’image d’Œdipe escaladant le mont à l’appel des dieux et disparaissant sans apparaître “au milieu des tonnerres et orages (Sophocle)” tout à fait comme Moïse arpentant le mont volcanique de Sinaï avec Josué sans jamais revenir. Mais son acolyte le meurtrier ou l’accusé du meurtre, se dévoile aussitôt devant son peuple pour annoncer la mort du prophète. Ib’n Kathir (théologien Arabe) dit : “quand Josué revient, la chemise de Moïse dans sa main, on l’interroge : as-tu tué le prophète du Dieu ? Il répond : par le nom d’Allah, je ne l’ai pas tué, mais il m’a été pris” !

Cher médecin,

Quelqu’un qui n’est pas féru d’anthropologie n’a nécessairement pas l’enthousiasme de relire les événements historiques peu récents ou révolus. Les lectures peuvent le rendre malade de vertige et de douleur. Il ne ressent plus, ni l’élan ni le désir d’une nouvelle adaptation ou structuration, surtout dans cette immense affluence des récits contradictoires ou des analogies amusantes qui pointent l’éclaircissement des preuves sur un grand étendu géographique privé de l’exactitude de la traduction ou des vertus de la notation. En fait, il y a beaucoup d’épisodes vagues dont les découvertes archéologiques, vraiment peu fréquentes, mais qui restent essentielles pour des éclaircissements académiques. Ces découvertes sont les trésors de l’humanité. Ainsi, cher ami, Moïse n’est pas né sans prédiction comme celle de Delphes. L’historiographe Romain juif Flavius Joseph (37-100 après J.C) écrit : ” les prêtres de l’Égypte avaient prédit la naissance d’un enfant du peuple Israélite qui mettrait en danger la famille royale régnante”. La Bible raconte que “Amram épouse sa tante Yokébed et enfante Aaron, Myriam et Moïse” Ce verset indique à AL-Qimni que Yokébed est en réalité la mère d’Akhenaton. Son nom prend la forme grecque Yokasta”Jocaste”, alors que Coré (Karoun en Arabe), le cousin ennemi de Moïse, devient Créon (Grec) l’oncle maternel ennemi d’Œdipe. De plus, comme Œdipe est le fils et l’époux de Jocaste, Moïse est aussi le fils et l’époux de Tsippora. Kamal SALIBI (historien Libanais de qualité) dit, d’après la lecture du texte Biblique dans son ancienne forme Hébraïque :”Moïse était prophète dans certains écrits et un Dieu dans d’autres”. L’ancien testament nous raconte que Moïse avait ignoré sa circoncision et que Yahvé voulait le tuer. Tsippora intervient et, avec une lame de silex, coupe le prépuce de son mari. Elle s’adresse à lui dans ces paroles : à cause de la circoncision, tu es maintenant mon jeune marié”. On lit dans d’autres textes : Tsippora n’était pas la femme du Dieu Moïse mais sa mère. Tsippora intervient et circoncise son fils Moïse et le prend pour elle un nouveau marié de sang, c’est-à-dire, mari de sa virginité, calmant ainsi la colère de Yahvé (Secrets de la Bible et du peuple d’Israël). La bible et la nouvelle lecture de Kamal SALIBI affirment que Moïse est, en même temps, Dieu et Prophète. Cette théorie est également soutenue par OTHMANE et AL- QIMNI, qui tous les deux supposent que Moïse et Akhenaton ne font qu’un. Akheneton est le seul Pharaon dieu-prophète d’Aton. Cette déduction est réellement palpitante.

Cher ami,

Quand tu lis l’histoire archaïque des peuples, tu te crois dans un mirage qui ne te laisse pas la chance d’être sûr et certain de l’authenticité du temps révolu. Tes convictions en plus de tes différentes lectures t’agitent et risquent de s’éparpiller. Ce que les livres ajoutent à ton érudition, n’est plus du domaine de la certitude absolue, car tu trouves dans les écrits, surtout religieux, des figurations qui défient la logique et les lois de la science fondamentale. Tu es dans la nécessité, pour atteindre un bon jugement, de les abroger pour seulement te confiner dans la critique et la relecture, seule nourriture libellée de ‘gelée royale’ de ta gourmandise anthropologique. S’appuyant sur cette base solide, AL-QIMNI reprend son analyse donnant un nouveau profil à Moïse. Il se pose la question suivante : pourquoi sa mère le jette-t-elle dans les eaux ? “L’autopsie post-mortem” nous révèle qu’Amram a épousé sa tante, infligeant ainsi une lésion grave au Judaïsme qui vient juste de jeter l’interdit sur une telle liaison. Ce n’est plus un mariage mais une fornication ! Dans ce sillage, on comprend vite la volonté de Yokébed de se débarrasser d’un “bâtard”. Ce choix est habituel pour les anciennes mœurs : si l’enfant est illégitime, l’eau sacrée le tire au fond ; dans le cas contraire il est sain et sauf. Nous continuons, mon ami, avec le philosophe et historien Plutarque qui nous dévoile une étrange similitude mythique entre Moïse et Œdipe : dans l’antique langue égyptienne, le nom Moïse signifie “l’enfant de l’eau”, un surnom de l’hippopotame qui, instinctivement, tue son père pour épouser sa mère. C’est presque inimaginable.

Le Pharaon Amenhotep III, l’image en miroir de Laïos, tremblant aux paroles du sage Amenhotep fils de Hapou (Tirésias grec), a hâte d’exiler son fils Akhenaton pour le mettre à l’abri de son sort et des prêtres d’Amon. Un livre de l’historien Égyptien Manéthon survivant à l’incendie d’Alexandrie grâce à une traduction antérieure en latin, nous fait savoir ceci : Amenhotep III envoie son fils âgé de cinq ans à un ami. Une épigraphie à Karnak montre le père se séparant de son fils. Celui-ci ne donne plus signe de vie dans les inscriptions archéologiques avant de réapparaître, intronisé, en couple avec sa femme Néfertiti, la sœur de la reine Tiyi et aussi sa belle-tante. Une fois sur le trône, il tue, symboliquement, son père en effaçant son image des temples pharaoniques. Il “démolit” le Sphinx, comme Œdipe le fait ultérieurement, et vit dans sa nouvelle cité Tel-el- Amarna (Tel, colline en Arabe ; Amarna relatif à Amram, père de Moïse et pluriel de Oumrane coranique). D’ailleurs, Tel-el-Amarna est l’actuel pays des tribus arabes Oumrane. Finalement, Aÿ (incertain) oncle et ennemi juré d’Akhenaton après le retour triomphal des Amoniens, serait l’une des syllabes du nom Créon (cr-aÿ-on), oncle et adversaire d’Œdipe !

Cher ami

Les écrits de quelqu’un qui explore l’histoire antique ou l’histoire de la société religieuse dont des milliers d’années nous séparent sont une cible aisée à des argumentations niant leur véracité ou à des objections dépassant l’aberration, à l’image de VELIKOVSKY. L’historien averti peut, probablement, atteindre des morceaux de vérité en gardant en tête le besoin absolu de réécrire et de dater les événements qui manquent de clarté. Les moindres défauts de la dérive de tels récits sont : la démesure et la mystification. Bien que l’effort déployé par Sayyed AL-QIMNI soit difficile sur le plan didactique-ouverture d’une fenêtre sur l’analyse et la critique- il n’en reste néanmoins que le lecteur est certainement surpris par l’aménité avec laquelle il parcourt l’histoire d’un bout à l’autre, ayant à l’esprit la stupéfaction et la joie que ces écrits lui procurent. Le lecteur, à mon avis, sera grandement ravi par cette richesse inattendue de l’espace académique.

Voilà mon ami la particularité des études qui demeurent un menu succulent au goût unique ayant en soi l’immense allégresse des découvertes scientifiques sérieuses et inédites. Tu as, cher ami, l’impression que toutes les acquisitions, thésaurisées dans le cortex (écorce) cérébral, nécessitent un renouvellement structural.

Le cortex, cher ami, est un mot que j’ai appris dans le dictionnaire médical, ce qui est en accord avec les héros de mes deux lettres, à savoir trois neurologues qui clament un déchiffrage des conceptions fixées, chose qui va nous mettre tous les deux dans un état fiévreux comme si nous tombions, irrémédiablement, dans une tourmente nous conduisant soit à de nouvelles connaissances, soit à des frontières infranchissables.

Adel HAJ HASSAN Allemagne Bureau du site Assanabel.net 04/12/2019
Traduction de l’arabe : Dr. Chawki YOUSSEF 04/06/2020

د. شوقي يوسف – لبنان

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