Je suis née dans tes bras, morte après ton départ
Je ne suis à présent qu’une feuille froissée errante, quelque part
J’ai bu de l’eau du Nil hier et de la source de tes paroles,
Je n’ai pu désaltérer, ma soif,
Me manque la douceur, de tes doigts, déboutonnant mon corsage
Et tes baisers sur mes lèvres, qui m’emmenaient, en croisade !
J’ai écrit, tous les mots d’amour
De la langue de mon cœur, fou amoureux
Pour toi, en hommage
J’ai tressé de mes larmes, des cordages
Pour surpasser ma peine et atterrir, sur une île
Fuyant la douleur qui me noie, dans son naufrage !
J’ai beau cherché dans tes yeux bleus, azurés
Le plus beau verbe d’amour, qu’est le verbe « aimer »
Je voulais que tu me l’exprimes, par un battement de cils
Pour apaiser ma douleur, et lire enfin, ton dernier message
Mais, tu planais, dans un monde
Qui était d’un silence, pesant
Et à la fin, je n’ai récolté que trois larmes, orphelines
Qui boitaient, sur tes joues, alors que tu rendais, l’âme
Je suis d’ici et parfois, d’un ailleurs
Voyageuse sur tes paupières
Qui hier, souriaient à ma vue
Et quand je déposais ma tête, sur ta poitrine
Le monde m’appartenait et si beau était, notre voyage
Maintenant, seule avec ma douleur
Je pars parfois si loin, avec mes pensées, en lambeaux,
Où j’atterrie toujours à la tête de ton chevet
Qui était ma colline, peuplée, parfumée des fleurs, sauvages
Te voir allongé, sur ton lit blanc, alité, me mettait en rage
Tu n’entendais pas mon cri et tu ne pouvais répondre,
À mes questions, qui te prient
J’insiste comme une folle, m’accrochant à tes lèvres
Quémandant, une parole, un mot, pour me donner, du courage
Je me suis assise sur le bord du lit, dans notre chambre
Pour humer ton parfum, qui colle encore, à ma peau
Et recherchait ton ombre, dans les parages
Et je me retrouve seule, avec nos souvenirs, qui refusent de mourir
Classés par des photos datées dans un album, que je feuilletais
Anéantie, page par page
De nos saisons côte à côte et nos journées, parfois pigmentées
Un si long parcours que nous avons cheminés,
Amoureux, ensemble nous avons empruntés
Et je constate à présent, avec tristesse, que rien ne dure et ne demeure
Ne me console après ton départ, que ton amour ancré, en moi
Pour sortir indemne de la souffrance et ses marécages
De la fontaine de mes larmes
Accoste mon navire, à son bord, notre vie, à deux, nos larmes et nos rires
Je m’asseye sur la rive, telle une louve blessée, poussant, un cri,
Et je reprends, hissant les voiles, contre marée et vents, le voyage
Dans le cœur ton absence, qui me déchire
Seuls compagnons, dans les bras de la solitude,
Dans mon nouveau voyage
Sache mon amour, qu’après toi, je ne serai que cette colline oubliée
Où solitaire avec mes pensées, telle une hirondelle exilée, en voyage !!!
Maissa Maysou Boutiche, Alger, Algérie, le 24 février 2021
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